Giorgia Meloni à Rome, en Italie, le 16 septembre 2024. ( POOL / PHIL NOBLE )
L'Italie a ramené son déficit public à 3,4% du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, contre 5% sur la même période de 2023, sous l'effet d'une hausse des recettes fiscales, a annoncé vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).
Sur ces trois mois, l'administration publique a engrangé 247,4 milliards d'euros de recettes fiscales, contre 242,5 milliards un an plus tôt, alors que les dépenses étaient en recul de 1,3%, à 265,5 milliards.
La pression fiscale est ressortie à 41,3% du PIB soit 0,7 point de plus qu'au deuxième trimestre 2023.
Le solde budgétaire primaire (avant charge de la dette) est redevenu positif pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2019, souligne l'Istat, à 1,1% du PIB contre - 0,8% un an plus tôt.
Sur les six premiers mois de l'année, le déficit public a atteint 5,8% du PIB contre 7,9% au cours de la même période en 2023.
Le gouvernement italien a annoncé il y a deux semaines vouloir ramener le déficit public dès 2026 en dessous du plafond de 3% du PIB fixé par le Pacte de stabilité.
Cet engagement figure dans le plan de redressement des comptes publics examiné lors d'un conseil des ministres et que l'Italie doit adresser prochainement à la Commission européenne.
L'objectif de déficit est légèrement plus ambitieux que le ratio de 3% du PIB envisagé comme cible pour 2026 lors des dernières prévisions gouvernementales publiées en avril. Pour l'année 2024, Rome avait alors indiqué vouloir réduire son déficit à 4,3% du PIB.
Lanterne rouge de l'Union européenne en 2023 avec un déficit public de 7,4% du PIB, l'Italie croule sous une dette qui a atteint 137,3% du PIB, le ratio le plus élevé des pays de l'UE derrière la Grèce.
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